La tendance des consommateurs à innover dans la cuisine profite aux fournisseurs qui sont dans le domaine en pleine croissance de l’importation d’aliments spécialisés, comme ID Foods Corporation de Montréal.
Prenons les pâtes, par exemple. I-D Foods, qui représente une marque connue de pâtes italiennes, en a augmenté les ventes de 200 pour cent au Canada. C’est là une croissance incroyable lorsque l’on tient compte de haut niveau de concurrence dans ce domaine dans les supermarchés.
Pour être en mesure de répondre à cette demande, I-D Foods est toujours à l’affut de nouvelles idées et de nouveaux fournisseurs. Lorsque TFO les a approchés, ils étaient très réceptifs. Suite à la première rencontre, deux délégations d’exportateurs péruviens sont venus visiter I-D Foods au Canada.
Partenariats
Dans un marché où le concept de livraison « en temps voulu » est primordial, l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement est de la plus haute importance. I-D Foods investit donc beaucoup de temps et d’effort pour s’assurer que le lien avec ses fournisseurs est bien établi dès le départ.
« Avant de signer une entente avec nos nouveaux fournisseurs, nous aimons les amener ici pour qu’ils puissent rencontrer notre équipe de gestion, apprécier nos produits et voir notre réseau de distribution en direct » explique Diana Henault, la vice-présidente des achats et de conformité.
Les fournisseurs potentiels peuvent aussi en apprendre sur les différences régionales du marché au détail canadien et sur les caractéristiques uniques à ce marché. ID Foods, le plus grand distributeur d’aliments spécialisés au Canada, fait la livraison dans tout le pays – dans les grandes chaines d’alimentation, les grandes surfaces telles que Walmart et Costco – ainsi qu’aux petits détaillants indépendants qui desservent les milieux ethniques très divers au Canada.
L’entreprise emballe et distribue des produits alimentaires spécialisés sous sa propre marque, en plus de distribuer les marques connues. La concurrence intense sur le marché canadien de l’alimentation signifie que I-D Foods est toujours à la recherche de produits de la plus grande qualité. En augmentant le nombre de ses marques maison, l’entreprise augmente parallèlement ses sources de fournisseurs péruviens, et ce, avec des résultats remarquables, déclare Henault. Aujourd’hui, tous les produits que I-D Foods importait auparavant de l’Espagne proviennent du Pérou. « La qualité offerte par les exportateurs péruviens est excellente », ajoute-t-elle. « Ça les intéresse réellement de fournir de bons produits et de faire de bonnes affaires. C’est un partenariat gagnant-gagnant. »
Il arrive fréquemment que les fournisseurs péruviens prennent l’initiative de présenter de nouvelles gammes de produits à I-D Foods. Et ils tiennent rapidement leurs engagements. « Ce fut une très bonne expérience – très motivante. »
I-D Foods explore maintenant des marchés inexplorés. L’entreprise est à la recherche de fournisseurs potentiels en Colombie pour satisfaire à une demande croissante pour des produits alimentaires spécialisés qui sont appétissants, faciles à préparer ou qui apportent une touche d’exotisme à des repas traditionnels.
Leçons des experts
I-D Foods importe des aliments spécialisés de par le monde depuis plus de 60 ans. Nous leur avons donc demandé ce que les fournisseurs qui souhaitent augmenter leurs exportations doivent savoir au sujet du marché canadien.
« Tout d’abord, nos règlements à l’importation sont plus stricts que ceux des États-Unis, » admet Henault. « C’est la raison pour laquelle nous travaillons plus en équipe avec nos fournisseurs; nous les encourageons à profiter de notre expertise afin de pouvoir les aider à gérer la logistique et faciliter le processus. »
Ensuite, Hénault voit la société multi-culturelle canadienne comme un marché idéal pour les fournisseurs qui veulent exporter sans encourir des frais trop élevés. « Les petits opérateurs le trouvent plus facile à gérer, grâce à sa taille. » Elle ajoute que des distributeurs comme I-D Foods ont l’infrastructure nécessaire pour placer les divers produits dans les marchés appropriés partout au Canada.
Henault admet qu’il faut de la persévérance, du temps et de l’énergie pour bien évaluer les coûts et bénéfices de l’exportation. « N’hésitez pas à demander de l’aide et ensuite, faites de votre mieux. »
Ceci peut vouloir dire demander l’aide de TFO Canada sur une base régulière. Cette agence, basée à Ottawa, donne des ateliers régionaux, ou encore peut référer les fournisseurs à des experts commerciaux qui comprennent les défis particuliers liés à l’exportation sur des marchés inconnus. Que ce soient des rencontres sur les lieux, dégager les obstacles à la communication ou simplement donner un encouragement, TFO fera ce qu’il faut pour s’assurer que l’exportateur et l’importateur sont à l’aise avec le processus et que les affaires se réalisent.