Importer à partir de pays en développement

IMPORTATEURS

Ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement des “Pays et territoires admissibles à l’aide au développement du Canada”.  Quarante-huit de ces pays sont officiellement considérés comme Pays moins Avancés (PMA) et bénéficient du traitement TPMA (Traitement des PMA).  De ce fait, tous les produits de ces pays excepté les produits laitiers, avicoles et d’oeufs, peuvent entrer au Canada sans limitation de quota et sans droits de douane.  Pour en bénéficier, les exportateurs doivent satisfaire à des exigences légales concernant les règles d’origine, la certification d’origine et l’expédition directe.  En ce qui concerne les textiles et vêtements, le gouvernement du pays bénéficiaire doit également signer un protocole d’accord avec le gouvernement du Canada (la liste de pays ayant déjà signé des protocoles d’accord est accessible à l’adresse – http://www.dfait-maeci.gc.ca/tna-nac/DS/mou-fr.asp).

Les importateurs ont de plus en plus recours aux pays en développement et aux économies en transition comme sources d’approvisionnement de rechange valables.  De fait, le niveau des importations canadiennes en provenance des pays en développement a augmenté de 70% entre 1999 et 2004. Bien que les importations en provenance des PMA restent de niveau relativement peu élevé, elles ont plus que triplé au cours de la même période.  Même si pour l’essentiel ces importations (en provenance des PMA) sont constituées de produits tels que le pétrole brut, l’aluminium et le caoutchouc, les biens de grande consommation occupent cependant un pourcentage croissant avec des articles tels que les textiles, les vêtements, les produits alimentaires, les articles de table, les ustensiles de cuisine, les chaussures, les tapis, les équipements électriques et électroniques, les équipements sportifs et les bijoux.

De toute évidence, cette augmentation des importations en provenance des PMA est essentiellement imputable au faible coût des marchandises rendu possible par l’absence de quota et de droits de douanes sur le marché canadien (les prix sont également bas dans ces régions en raison des salaires, des coûts des matières premières et intrants et d’autres coûts de production relativement bas).  Toutefois, cette augmentation est d’autre part le reflet de la façon dont les fournisseurs de ces pays et d’autres pays en développement deviennent de plus efficaces acteurs sur la scène économique internationale, proposant des alternatives crédibles aux sources traditionnelles d’approvisionnement.  En effet, les pays en développement jouent de plus en plus un rôle de production prépondérant dans le monde étant donné que les pays développés s’intéressent de moins en moins aux secteurs primaires et secondaires et se tournent vers le secteur des services.  La concurrence croissante, le transfert des technologies, et les autres facettes du commerce international ont un impact positif sur ces marchés émergents, conduisant à une amélioration permanente de la production et de la livraison de marchandises de qualité, ce qui en retour attire de plus en plus les importateurs des marchés à maturité des pays développés.

Autres avantages liés à l’importation de produits de pays en développement :

  • Davantage de produits offerts aux consommateurs, à des prix concurrentiels;
  • Réduction d’intrants de production pour les manufacturiers canadiens ;
  • Une diversité des approvisionnements (communautaire, gastronomie, décoration de maison, etc.) ;
  • Des produits propres aux marchés ethniques croissants ;
  • Des designs créatifs inspirés des modèles traditionnels (produits artisanaux, textiles, bijoux) ;
  • Des approvisionnements parfois de nature à compléter la production locale ou les importations en provenance de sources traditionnelles (en particulier pour ce qui est des fruits et légumes frais) ;
  • Développement du tissu industriel (pour la production des marchandises traditionnellement importées: vêtements, cadeaux)
  • L’accès aux matières premières ;
  • La proximité géographique de certains pays (les fournisseurs d’Amérique latine, par exemple) ;
  • Les fournisseurs traditionnels/expérimentés dans certains secteurs d’activités (ex :  les fournisseurs asiatiques dans le secteur du vêtement).

Il existe des menaces et des risques qui doivent également être pris en compte lorsqu’on envisage une relation d’affaire avec des fournisseurs des pays en développement.  On peut citer entre autres :

  • L’instabilité politique, économique et/ou sociale ;
  • Les contraintes d’approvisionnement (qualité, quantité) ;
  • Les droits anti-dumping ou compensatoires en vigueur (TCCE – www.citt.gc.ca);
  • L’absence d’application de certaines normes (certification) ;
  • L’influence du climat ;
  • Les procédures administratives, la bureaucratie ;
  • La communication (infrastructures et pratiques).