Depuis six mois, Marcel Diouf se répète bravement la même phrase. « Ça va aller, Inch’ Allah. » L’hôtelier sénégalais refuse de céder au catastrophisme, quand bien même son auberge située à Mbodiène, sur la Petite Côte à 100 km au sud de Dakar, reste désespérément vide. Tous les matins, le personnel ouvre les onze chambres, nettoie la cour, entretient la piscine. « Puis on se connecte sur Internet mais il n’y a aucune réservation, pas même de nos clients traditionnels de France et du Canada. La saison haute est pourtant censée commencer en octobre », raconte M. Diouf, qui avoue peiner de plus en plus à verser le salaire de ses sept employés.