L’Ontario (Toronto), le Québec (Montréal) et la Colombie-Britannique (Vancouver) sont les trois provinces constituant les principaux marchés de consommation. La majorité des importateurs sont à Toronto et Montréal. Plus de 85 % des produits importés sont dédouanés en Ontario et au Québec et distribués ensuite à travers le Canada.
Les importations avaient pris de l’importance avant que la pandémie du COVID-19 frappe le pays, à l’instar de plusieurs autres. Avant cette pandémie, le taux moyen du PIB canadien était d’environ 2 % et d’autres indicateurs économiques indiquaient une économie stable. Il est impossible de savoir quel sera l’impact de la pandémie sur les importations à moyen et à long terme, ainsi que sur les conditions économiques générales du pays.
Les États-Unis demeurent le deuxième partenaire commercial du Canada et ont représenté plus de la moitié de toutes les importations canadiennes en 2019. La Chine est également un exportateur majeur vers le Canada, ainsi que plusieurs autres pays asiatiques. Le Mexique est le premier exportateur parmi les pays d’Amérique latine vers le Canada (en raison surtout de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (CUSMA).
Trois secteurs clés du marché d’importation canadien présentent un intérêt pour les exportateurs des pays en développement : l’agroalimentaire, les textiles et les vêtements, ainsi que la décoration intérieure. Les importations de produits agroalimentaires ont atteint 11,2 milliards de dollars en 2019, celles du textile et des vêtements 14 milliards en 2019, et celles des articles de décoration intérieure 3 billions en 2019. Ces articles provenaient des États-Unis et de l’Union européenne en majeure partie.
Le Canada a sa propre structure du tarif douanier basée sur le Système harmonisé (SH) de l’Organisation mondiale des douanes. L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est l’agence gouvernementale canadienne responsable des services douaniers et de l’application des lois frontalières du Canada. L’ASFC fournit également la liste des pays et des traitements tarifaires applicables.
Les certifications canadiennes et internationales sont un point important dont les PME qui songent à exporter vers un marché canadien doivent tenir compte. Outre le respect des lois et de la réglementation canadienne, les exportateurs pourraient rechercher d’autres certifications par un tiers, telles que Global G.A.P, Rainforest Alliance et ISO, exigées parfois par certains importateurs.
Nombre d’options s’offrent aux exportateurs qui souhaitent vendre au Canada. Les PME exportatrices peuvent, soit exporter directement vers un importateur, un distributeur ou un détaillant au Canada, soit exporter indirectement par le biais d’intermédiaires locaux ou canadiens, tels que des concessionnaires, des agents et des représentants ou des entreprises de distribution. Il existe plusieurs façons de trouver des acheteurs au Canada. Les foires commerciales sont généralement une bonne source où trouver des Accéder au Canada 2020 4 acheteurs bien qu’avec la pandémie, l’avenir de ce type d’activité demeure incertain. Les revues spécialisées et les annuaires commerciaux constituent également un bon outil pour cibler des acheteurs. Les exportateurs peuvent utiliser certains outils (tels que la Base de données des importateurs canadiens) afin d’en trouver. Ils peuvent également contacter leur ambassade (ou le Haut-commissariat) et leur consulat au Canada pour obtenir de l’aide.
En résumé, la première disposition que les exportateurs doivent prendre lorsqu’ils songent à vendre au Canada, c’est de définir une stratégie basée sur les éléments suivants : analyse de la demande du marché pour leurs produits, connaissance du cadre législatif canadien et repérage d’acheteurs potentiels. Pour être prêt à exporter au Canada, il est important que les exportateurs fassent leur devoir consciencieusement et minutieusement.