“L’an dernier Arco Fruits, spécialiste des agrumes, lançait sa marque Da Vida, à destination du marché spécialisé de la bio. Des pratiques agroécologiques que le groupe avait étendu à sa production de myrtilles pour « répondre aux attentes consommateurs ». Au total ce sont 5 variétés cultivées en plein champ pour une production atteignant les 300 tonnes. La campagne démarre en avril et devrait durer jusqu’à la fin juillet.
Un calendrier de production « méticuleusement organisé »
Cultivées en plein champ dans la région de Huelva en agroécologie, les myrtilles de Arco Fruits sont certifiées CO2 Neutral (Bureau Veritas). « Nous produisons 316 000 kg par an et la campagne démarre au mois d’avril. En mai arrive le pic de récolte, puisque nous pouvons atteindre 63 700 kg rien qu’en une semaine. Ensuite le volume diminue progressivement dès le mois de juillet, ce qui coïncide parfaitement avec l’arrivée sur le marché de la production française ». Un calendrier de production « méticuleusement organisé grâce au choix variétaux que nous avons fait et qui nous permet de répondre à la demande du marché. Nous offrons ainsi aux distributeurs français la possibilité de se démarquer en proposant des myrtilles de plein champ tout au long de la saison, avec une origine Espagne de fin avril à fin juin pour ensuite basculer sur l’origine France dès le mois de juillet. »
Les 5 variétés cultivées en plein champ par Arco Fruits : Opi et Eureka (110 000 kg), Twilight (62 000 kg), Meridiam (21 000 kg), Sundow (13 000 kg)
Une production de myrtilles « de qualité supérieure », comme le confie Michael, qui réside dans la « sélection rigoureuse des variétés, qui ont été choisies pour leur qualité gustatives, leur résilience, et leur adaptabilité au climat de Huelva ».
« Un produit très bien accueilli »
Lancée en 2023 la myrtille CO2 Neutral a été très bien accueillie sur le marché français mais aussi allemand. « Nous avons fait nos premiers pas en France l’année dernière et comptons faire mieux cette année, avec le développement de la marque DaVida. Au cœur de la saison nous expédions nos myrtilles en Allemagne pour ne pas concurrencer le produit français. Et les deux pays ont très bien répondu ». Si la tendance tend particulièrement vers les produits ‘premiers prix’, inflation oblige, la myrtille étant un produit cher « elle reste un produit plaisir et ceux qui l’achètent sont très sensibles aux considérations environnementales. C’est donc pour répondre aux attentes consommateurs que nous avons pris la décision d’adapter notre production de myrtilles ». Et la demande pour ce super aliment ne faiblit pas. « La demande est même exponentielle notamment grâce à ses propriétés anti oxydantes de plus en plus recherchées ».
Une baisse de production profitable à la myrtille espagnole ?
Forte demande, offre limitée : le marché de la myrtille connaît des prix élevés. Car le Pérou, numéro 1 mondial de la production de myrtille, se débat avec les phénomènes climatiques, (El Niño qui a entraîné une baisse de production de près de 30 % devrait se poursuivre jusqu’en mai 2024 selon les climatologues), ce qui pourrait profiter à la myrtille espagnole. « La myrtille est vendue jusqu’à 16 euros le kilos chez certains de nos voisins. L’Espagne prévoyait initialement une augmentation de 40/50 % de la récolte (une prévision qui ne s’est pas réalisée), ce qui a également contribué à la tendance haussière des prix. »”
*Publié par le site web freshplaza.fr, le 14 mars 2024