« Nous devons obtenir une meilleure rémunération producteur et soutenir la valorisation à la production »

“Kultive, a démarré sa campagne concombre la semaine dernière et depuis près de 15 jours le mini concombre. Concernant les tonnages, ceux-ci restent quasi identiques avec respectivement 23 000 et 300 tonnes prévues cette année. Alexandre Picault, son directeur commercial, fait un point sur les enjeux 2024.

Rémunération et marché
Un des premiers objectifs de cette année 2024 concerne la rémunération producteur. « L’idée c’est de faire aussi bien voire mieux qu’en 2023 ! », précise Alexandre Picault, car la plupart des charges continuent d’augmenter donc les producteurs ont besoin d’être rassurés sur ce point. Nous devons conserver et soutenir de la valorisation à la production pour soutenir les investissements et aider à l’installation ou à la reprise des outils de production ». Concernant la commercialisation « nous devons réussir à construire notre marché jusqu’à la mi-avril, ensuite tous les bassins de production arriveront sur le marché ». Et cette année les producteurs espèrent que la météo favorisera la consommation car « au printemps dernier puis début août le manque d’ensoleillement a nui à la demande ».

Priorité à l’origine France
Si en 2023 les distributeurs « ont joué le jeu de l’origine France » cette année la dynamique pourrait être différente. « L’écart de prix entre les produits espagnols/hollandais et français est assez marqué, jusqu’à 0,50 centimes de différence, contrairement à l’année dernière. Or la GMS privilégie aujourd’hui les petits prix pour le consommateur ». C’est aussi dans ce contexte qu’une réflexion avec la filière s’organise actuellement sur la manière de sensibiliser les consommateurs dès avril, période de pleine production, pour favoriser le produit avec notamment dynamisation et mises en avant. Petit bémol, « la difficulté de différencier en rayon un concombre français d’un concombre espagnol ou hollandais ».

Davantage de concombre cet été ?
La production française de concombre a « naturellement un creux entre juin et juillet », mais la perspective d’une activité économique influencée par les millions de visiteurs qui se presseront cet été pour l’évènement sportif international pourrait amener Kultive à revoir son calendrier de production. « Il est possible que nous déplacions les arrachages de quelques semaines pour répondre à la demande plus forte qu’il pourrait y avoir à cette période ».

Développement du mini concombre
Si le mini concombre ne représente qu’1 % de ses ventes, Kultive veut augmenter son offre et inverser la tendance. « Aujourd’hui nous avons de plus en plus de demande de la part des enseignes, donc nous allons pousser la production et voir comment nous pouvons adapter l’offre au marché ». Et le mini-concombre possède un avantage : « C’est un produit qui peut être pricé à la demande de certaines enseignes. Le consommateur peut le retrouver toute la saison, bagué avec un prix de vente qui reste le même. Il s’adapte également très bien aux foyers monoparentaux qui veulent avoir leur portion de concombre ».”

*Publié par le site web freshplaza.fr, le 20 février 2024