Jeilo Collections : Réduire Les Déchets Textiles Dans Le Secteur De La Mode Et Du Textile
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JEILO Collections est une entreprise à vocation sociale créée en 2016 à Nairobi, au Kenya, par la cofondatrice Grace Mbugua. Au fil des ans, elle a élargi ses activités en intégrant une filiale à but non lucratif dénommée Jeilo Leather Company pour vendre sa maroquinerie. Jeilo a 22 employés, dont 11 hommes et 11 femmes.

L’entreprise est spécialisée dans la fabrication sur mesure d’articles en cuir et en textile et d’accessoires de qualité destinés aux marchés locaux et internationaux. La marque et les pièces sont culturellement inspirées de l’histoire du Kenya, ses tribus et ses habitants. Tous les matériaux proviennent de sources locales, et les produits sont des créations d’artisans professionnels, inspirées du design afrocentrique, et dont les éléments constitutifs comprennent des os récupérés, du verre recyclé et des perles masai. Les pièces sont conçues suivant une approche collaborative tenant compte des idées des clients, mais chaque œuvre incarne l’esthétique et la culture kényanes. Que ce soit dans le perlage ou l’artisanat, chaque œuvre est unique et purement kényane.

Jeilo met tout en œuvre pour être respectueuse de l’environnement. Plutôt que de produire en grande quantité, tous les articles sont confectionnés sur commande. Les matériaux restants sont recyclés ou suprarecyclés. Son approche de la durabilité consiste à revaloriser et recycler les tissus et réduire la quantité de déchets textiles qui atterrissent dans les décharges. Les déchets textiles sont souvent transformés en produits de décoration intérieure, en attaches à cheveux ou en sacs de rangement utilisés pour conserver la forme des produits, et qui peuvent être également réutilisés. Récemment, l’entreprise a commencé à transformer les restes de textiles supplémentaires en équipements de protection personnelle tels que les masques. La réduction des déchets textiles est un aspect clé de son modèle d’affaires.

À l’échelle régionale, Jeilo exportait principalement vers l’Ouganda et, à l’échelle internationale, vers les États-Unis, avec quelques petites commandes vers le Canada. Aspirant à développer son activité, Grace a participé au salon commercial NOW, à New York, en 2017, et a suscité l’intérêt chez certains acheteurs.

Jeilo a eu son premier contact avec TFO Canada en 2018 lors de sa sélection par la Kenyan Export Promotion and Branding Agency pour participer au projet SheTrades en collaboration avec le Centre de commerce international et TFO Canada. Jeilo a reçu une formation sur les stratégies, la planification et la préparation à l’exportation. Avec l’arrivée de la pandémie du COVID-19, beaucoup de choses ont changé en 2020 lorsqu’elle est intervenue pour satisfaire les demandes de nouveaux marchés

« En général, la pandémie n’a pas eu d’impact négatif sur mon activité, » déclare Grace. « Au début de la pandémie, nous nous sommes passés à la fabrication des masques. Avant la COVID, nous n’avions pas beaucoup d’employés, mais à cause de la demande pour les masques, nous avons pu employer 22 personnes. De plus, comme les gens passaient plus de temps à la maison, beaucoup ont commencé à s’intéresser à la décoration intérieure et à rénover leurs locaux, ce qui explique la demande pour les objets de décoration intérieure. Nous en avons tiré profit pour fabriquer des objets de décoration en textile. Puisque nous travaillions tous de la maison, nous ouvriers pouvaient avoir un environnement sécuritaire et gagner un revenu à un moment où plusieurs avaient un emploi précaire. Je crois que notre capacité à adapter notre activité et à progresser nous a permis de continuer à produire et soutenir notre communauté. »

En 2021, Jeilo a participé au salon virtuel du textile et du vêtement grâce au soutien de TFO Canada par l’entremise duquel elle a reçu une formation avant et après salon et une formation sur l’engagement des acheteurs. Durant le salon, Jeila a reçu 173 questions de la part d’acheteurs.

« Participer à un salon en ligne procurait en fait plusieurs avantages, car tout notre inventaire était en ligne, et c’était plus rapide et plus facile pour les acheteurs de voir les articles et de poser des questions. C’était notre première fois de participer à un salon virtuel et, même si j’avais quelques craintes, cela s’est bien passé, » ajoute Grace.

« Ces deux dernières années ont été très mouvementées. Notre collaboration avec TFO Canada nous a permis de découvrir une nouvelle plateforme (le salon en ligne) qui a été un véritable succès pour nous. Maintenant, mon objectif pour Jeilo c’est qu’elle soit une entreprise stable et opérationnelle, et qu’elle puisse également livrer nos articles dans d’autres pays africains et à l’échelle internationale. Je veux que Jeilo soit présente à Nairobi ou à Accra, Toronto ou New York. Nous devons maintenant continuer à inspirer les jeunes de notre communauté en leur offrant des formations sur le savoir-faire artisanal, afin qu’ils puissent à leur tour transformer leur vie. »